Innover pour trouver de nouvelles opportunités de développement est la meilleure réponse possible à la crise que nous traversons. C’est le moment de trouver de nouvelles idées d’innovations. Voici quelques conseils pratiques :
Innover c’est tout d’abord prendre une décision. C’est décider d’adopter une attitude ouverte à l‘incertitude et à l’inattendu, une attitude de curiosité, d’expérimentation, d’observation. Vous explorez ce qui se passe dans d’autres secteurs que le vôtre, vous observez les clients qui n’achètent pas vos produits.
C’est l’inverse de la recherche d’une efficacité opérationnelle, qui cherche à éliminer l’inconnu, l’incertain et à suivre les schémas préétablis qui ont prouvé leur efficacité dans le passé. Observer les concurrents et les clients fidèles reste toujours utile mais cela perd de sa pertinence aujourd’hui car la crise bouleverse trop de choses…
Le télétravail, le paiement à distance préexistaient à la crise mais leur adoption par le public s’est fortement accélérée. Et il est fort probable qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Ces nouvelles habitudes sont peut-être une source de nouvelles opportunités pour votre business…
Attention. Il est important de bien faire la différence entre ce qui est irréversible et ce qui est passager… Prenons l’exemple de la restauration. Bien sûr, la fermeture des établissements est temporaire et les clients reviendront. Mais les choses ne reviendront sans doute pas comme avant. Les contraintes sanitaires comme celles de la distanciation sociale obligent à recevoir moins de clients dans une salle. Même lorsqu’elles seront levées, les clients seront probablement plus hésitants à côtoyer des inconnus pouvant présenter un risque de contamination. La Covid-19 aura marqué les esprits et une plus grande exigence de la part des clients va s’installer durablement.
C’est le moment d’être ambitieux dans l’innovation
Voyons les différentes sortes d’innovations possibles dans la restauration. Le secteur est particulièrement sinistré par la Covid-19 et les acteurs n’ont pas d’autre choix que d’innover.
– L’innovation incrémentale, plus couramment pratiquée, consiste à améliorer les prestations existantes dans la continuité. Elle est nécessaire mais pas suffisante. Même si le patron du restaurant modifie la disposition de sa salle pour répondre aux exigences sanitaires et qu’il rénove sa carte pour être plus attractif, il observera sans doute une fréquentation plus faible qu’avant et une moins bonne rentabilité.
Pour sortir de l’ornière, il faut envisager l’innovation de rupture. Voici deux exemples dans ce secteur, une innovation de sens et une innovation nouveau marché.
– Il est possible d’élargir les débouchés auprès des clients existants avec une innovation de sens. L’innovation de sens consiste à changer le sens du produit, c’est-à-dire la raison pour laquelle le client l’achète. Par exemple, le chef étoilé Alain Ducasse a lancé #Ducassechezmoi. C’est une extension du restaurant à la maison : c’est la même carte que celle du restaurant mais vous êtes livré chez vous en vélo. Elle change le sens de la prestation : plutôt que « je vais dans un restaurant étoilé pour être servi comme un prince » c’est « je déguste la meilleure cuisine française tout en restant chez moi ». La démarche s’adresse essentiellement aux clients existants, ceux qui connaissent Ducasse et apprécient sa cuisine.
– Il est aussi possible de créer une innovation de type nouveau marché en s’adressant à de nouveaux clients. C’est par exemple le chef étoilé Olivier Nasti en Alsace. Il propose à ses clients une formule entrée, plat, dessert à 30 euros ou un plat à 20 euros, livré à domicile ou retiré en mode « drive ». C’est différent d’un menu à la carte car il s’agit d’un menu unique qui change tous les jours. Le niveau de prix inégalé pour une cuisine de cette qualité a le potentiel d’attirer des nouveaux clients et de créer un marché qui n’existait pas. Ce sont les télé-travailleurs qui, tout étant des gourmets, n’ont plus la possibilité de déjeuner avec leurs collègues et n’ont pas le temps ou la compétence de cuisiner des mets de qualité chez eux.
La moins risquée et la plus facile à mettre en œuvre est l’innovation incrémentale, mais c’est celle qui a le moins de potentiel de croissance. La plus risquée est la création d’un nouveau marché qu’a choisi Olivier Nasti mais c’est aussi celle qui a le plus grand potentiel car elle ouvre de nouvelles opportunités auprès de nouveaux clients.
– La méthode du Job-to-be-done à l’ère post-Covid
– La méthode Lean Start Up à l’ère post Covid
Nous verrons ensemble ce qui reste valable et ce qui ne l’est plus…
Mettre au point ces innovations demande une expertise qui n’est pas toujours présente dans les équipes.
Je lance un programme « Comment innover pour sortir de la crise », sous la forme d’une conférence sur le web et de 3 ateliers sur le web. La web conférence sera gratuite et les ateliers seront payants.
Je vous communiquerai la date plus tard. Mais si vous êtes intéressé, vous pouvez vous pré-inscrire pour recevoir des informations sur la conférence gratuite et avoir une réservation prioritaire pour y assister, sans engagement de votre part.







Merci Benoît pour cet article positif qui aborde plusieurs solutions de rebond par l’innovation pour la construction du « monde d’après ».
Vivre dans l’incertitude est quelques fois flippant, mais c’est vrai que c’est aussi l’opportunité de construire de nouvelles choses dans un monde où tout n’est pas écrit à l’avance. Cela revient à considérer que finalement tout est possible : le pire certes (malheureusement) … Mais aussi le meilleur ! 🙂
À bientôt,
Laurent
Bravo Laurent pour cette note d’optimisme qui est le meilleur moyen de se sortir des situations difficiles !